Le temps d'un rêve
[Maria est en voiture et croise Isabel qui est tombée en panne.]
ISABEL: Fallait s'y attendre.
MARIA: Tu rentres chez toi? Euh... j'veux dire... j'te raccompagne?
[Isabel est avec Maria dans sa voiture.]
ISABEL: Y a la climatisation dans cette voiture?
MARIA: Oui j'viens d'la mettre.
[Isabel fait un truc avec sa main sur la climatisation.]
MARIA: Mais qu'est-ce que tu fais? Arrête!!!
ISABEL: J'pensais qu'ça allait t'faire plaisir.
MARIA: Ne fais pas tes trucs dans ma bagnole!
ISABEL: Comme tu veux. Elle est d'quelle année?
MARIA: 92 et elle n'est jamais tombée en panne.
ISABEL: En tout cas l'autoradio commence à dater.
[Isabel fait la même chose que tout à l'heure mais sur l'autoradio cette fois. Ce qui fait déraper Maria.]
MARIA: Mais t'es folle!
ISABEL: J'voulais seulement t'rendre service, un point c'est tout!
[Isabel remarque un porte-clés en forme d'alien sur les clés de Maria.]
MARIA: C'est un porte-clés, c'est ma mère qui fait ça. J'lui dirai d'arrêter.
ISABEL: Moi aussi, ma mère fait des trucs nuls.
MARIA: C'est vrai?
ISABEL: Comme toutes les mères.
MARIA: Oui c'est sûr. Est-ce qu'elle est au courant?
ISABEL: Qu'elle fait souvent des trucs nuls?
MARIA: Non que... que toi et Max, vous êtes... j'veux dire différents?
ISABEL: Que Max et moi, nous sommes des créatures venus de l'espace et qu'on va dans les chambres, la nuit, pour pratiquer des expériences sur les humains?
[Maria la regarde avec frayeur, quand elle tourne son regard vers la route pour remarquer qu'il y a une voiture devant, freine mais c'est trop tard, il y a quand même un choc avec la voiture qui est celle du shérif.]
MARIA: Oh pas lui! Non, pas lui!
[Valenti sors de sa voiture.]
ISABEL: Et oui bien sûr.
[Valenti s'approche et se met à la fenêtre de Maria.]
VALENTI: On s'connaît?
[GENERIQUE]
[Topolsky fait une projection, pour parler de l'orientation.]
TOPOLSKY: Qu'est-ce que l'avenir nous réserve? Autrefois, la plupart des hommes regardaient le ciel pour le savoir, aujourd'hui, nos méthodes sont un peu plus scientifiques et plus personnalisées. Qu'est-ce que l'avenir peut vous apporter? A l'aube du troisième millénaire, tous les regards sont sur vous, il y a tellement d'opportunités pour les jeunes. Aujourd'hui je veux aider chacun de vous à découvrir ce qui lui convient, parce que l'ingrédient le plus important de la réussite, c'est toujours la préparation, on n'peut pas devenir quelqu'un, si on n'l'a pas d'abord rêvé. Alors, qu'est-ce que l'avenir peut vous apporter?
MARIA: (à Liz) Y en a pour qui j'peux déjà répondre, euh... mère de famille, truand, station essence, prison.
VOIX DE LIZ: En écoutant Topolsky, je réalisais tout d'un coup, que ce n'était pas du tout mon avenir qui m'inquiétait, je savais déjà qu'il était pleins de promesse. C'est le présent que je devais affronter.
TOPOLSKY: Et enfin, les métiers du sport et de l'enseignement, métiers que j'ai moi même choisi, afin de connaître vos rêves. Alors, dans les jours qui vont v'nir, vous allez tous passer à mon bureau pour un entretien. Les questions que j'vous poserai m'indiqueront quels sont vos atouts. Comme vous l'savez, je suis nouvelle ici, j'apprendrai à vous connaître et c'est sans doute là, le plus important.
[Liz et Maria discutent dans les couloirs.]
LIZ: Tu es rentrée dans la voiture du shérif Valenti et est-ce que ça va?
MARIA: Oui! Un e petite poussette, rien du tout, j'm'en r'mettrais.
LIZ: Attends! Tu es sûre?
MARIA: Oui j'te dis, c'est un coup d'pare choc, la voiture n'a presque rien. Par contre, ce ne serait sûrement pas arrivé si miss Isabel ne m'avait pas pris la tête.
LIZ: Comment ça? Qu'est-ce qu'elle a fait?
MARIA: Elle a tout fait pour essayer d'me flanquer la trouille.
LIZ: Comment?
MARIA: Je roulais tranquillement et elle a jeté un sort sur ma clim, c'est tout.
LIZ: Y a sûrement une raison pour qu'elle ait fait ça.
MARIA: Quoi, c'est ma faute alors, c'est ça? Attends! Je lui ai simplement proposer d'la raccompagner en voiture, histoire de créer des liens et qu'on arrête de s'crêper l'chignon sans arrêt.
LIZ: Oui.
MARIA: Ecoutes Liz! Il faut être 2 pour pouvoir danser l'tango. Alors, comment tu veux qu'je danse le tango avec une fille qui m'fait flipper sans arrêts?
LIZ: Bon très bien, je demanderai à Max qu'il dise 2 mots à Isabel, mais pour l'instant le plus important, c'est de n'pas craquer, d'accord?
MARIA: Je t'assure que je n'suis pas en train d'craquer. Je me maîtrise à fond.
[Maria voit une affiche sur un casier et Liz l'enlève.]
[Topolsky est dans son bureau et interroge des élèves un par un.]
TOPOLSKY: Commencez par me dire ce que vous rêvez d'faire comme métier.
FILLE: Vivre avec Brad Pitt et être son esclave.
KYLE: Jouer au base-ball chez les pros.
GARS: Guitariste solo de Mettalica.
ALEX: C'est une question très intéressante. C'est toujours par ça que vous commencez?
ISABEL: Top model.
MARIA: J'veux dire euh... j'ai pas trop d'idées.
LIZ: Biologiste moléculaire, en fait le métier dont je rêve le plus, c'est chef des recherches en biologie moléculaire à Harvard.
TOPOLSKY: C'est fantastique! Et à votre avis, quel métier ferez-vous dans 10 ans?
FILLE: Euh... je travaillerai à l'usine.
KYLE: Je jouerai au base-ball chez les pros.
ISABEL: J'ai toujours eu c'que j'voulais.
ALEX: Excellente votre deuxième question alors... alors vous, vous avez d'la technique.
MARIA: Dans 10 ans p't-être qu ‘on sera tous morts.
GARS: Un videoclub, non. Non je s'rai... je s'rai à l'usine.
LIZ: Biologiste moléculaire.
TOPOLSKY: Très bien, maintenant, nous allons jouer un peu ensemble. Dites-moi quel est le personnage sur ce dessin qui vous ressemble le plus et dites-moi c'qu'ils font dans l'parc.
KYLE: Je suis l'plus fort en gym.
ISABEL: Je n'ai jamais beaucoup joué avec les autres.
ALEX: La p'tite fille qui tiens l'parapluie pour protéger les enfants. Et vous, vous êtes lequel?
MARIA: Je sens qu'j'vais m'endormir.
MAX: Peut-être celui qui est derrière l'arbre. J'disais ça pour rire.
TOPOLSKY: Non c'est très intéressant, c'est un choix qui n'est pas facile. J'ai occupé cette place très souvent. Quand j'étais au collège, je n'sortais presque pas d'mon dortoir, et un jour je m'suis rendu compte que... la vie, ce n'était pas ça. J'existais à travers tout c'que j'pouvais lire, et croyez-moi, il était très risqué de changer, d'aller affronter le monde.
MAX: Mais ça valait l'coup?
TOPOLSKY: Oui bien sûr.
MAX: Ce serait dommage d'rester caché.
TOPOLSKY: Exactement! Ca doit être progressif, un jour on décide de faire une chose et le lendemain, on en fait une autre.
MAX: Qu'avez-vous fait?
TOPOLSKY: J'suis allée discuter avec un garçon que j'trouvais gentil.
[La cloche sonne, Max s'en va et Topolsky écrit « à des secrets » à côté de Max Evans.]
[Max attend que Liz ait fini de discuter avec ses amies et va lui dire bonjour.]
MAX: Salut!
LIZ: Oh salut!
MAX: Alors, comment tu vas?
LIZ: Ca va bien. Tout va très bien.
MAX: Bon tant mieux. Bien. Très bien.
LIZ: Très bien. Euh... mais toi est-ce que ça va?
MAX: Oui, oui. Je veux seulement te voir. Je...je dois pas rester derrière l'arbre.
LIZ: Quel arbre?
MAX: Oh c'est rien!
LIZ: Au fait, Maria et Isabel ont encore eu un p'tit différent. Tu es au courant?
MAX: Oui! Oui j'suis au courant.
LIZ: J'ai... presque fait la promesse à Maria que j't'en parlerai, c'est vrai... c'est vrai qu'Isabel rend Maria un peu ...
MAX: Nerveuse?
LIZ: Non, non, c'est pas seulement ça.
MAX: Non? Parce qu'elle a l'don d'énerver les gens.
LIZ: Elle m'a dit qu'elle avait fait des trucs.
MAX: Des trucs?
LIZ: Oui, des trucs sur sa voiture, alors tu pourrais peut-être essayer d'lui parler, autrement je sens qu'ça va encore dégénérer.
MAX: D'accord.
LIZ: Merci. Tout à l'heure, quand on s'est croisé, j'ai eu l'impression qu'tu voulais m'dire quelque chose.
MAX: Non!
LIZ: Ah bon... Au revoir Max.
[Isabel, Max et Michael sont en train de manger dehors.]
ISABEL: On est à la merci d'une catastrophe avec cette fille!
MAX: Isabel je te d'mande de faire un effort.
ISABEL: Non!
MAX: Réfléchis! Ils voient des films avec des extraterrestres qui n'arrêtent pas de tuer des terriens, des créatures toutes vertes et avides de sang. Alors continues comme ça et c'est ce que Maria pensera d'nous 3.
ISABEL: C'est c'que j'veux! L'image que tu viens de donner peut nous être bénéfique. On a pas l'choix avec cette fille. On doit lui faire peur, qu'elle soit plus sur notre route, elle doit même avoir peur de mon ombre, de ton ombre, de l'ombre de... Michael. Pas vrai Michael?
MICHAEL: On pourrait aussi la tuer. J'rigole!
[Michael sort la clé qu'il a trouvée dans le bureau du shérif.]
MAX: Range cette clé tout d'suite!
MICHAEL: Je suis sûr que vous voulez savoir. La porte de notre passé, voilà ce qu'elle ouvre peut-être cette clé. Je suis sûr que vous êtes comme moi, avouez qu'vous avez envie d'savoir.
ISABEL: Ne recommences pas avec ça! Elle ne représente rien cette clé.
MICHAEL: Si elle ne représente rien, pourquoi j'ai eu une vision, la première fois qu'j'l'ai touché?
ISABEL: Ca ne correspond à aucune réalité!
MAX: Qu'est-ce que tu crois Michael? Pour moi, c'est une clé comme y en a beaucoup d'autres.
MICHAEL: Je vous l'dis encore une fois, le gouvernement a fait fouiller l'commissariat et c'est cette clé que l'shérif voulait planquer. C'est sûrement un truc important. Peut-être qu'elle était au type qui est mort en 59.
ISABEL: Michael, tu n'crois pas qu'tu vas un peu loin là?
MICHAEL: Je suis sûr de ça. Moi je vous dis qu'elle va nous conduire quelque part, et que le bout d'cette piste... ce sera peut-être chez nous. Franchement Max, on n'peut pas continuer comme ça, on n'peut pas encore se cacher?
MAX: J'n'en sais rien.
[Isabel regarde Maria qui parle avec une fille.]
MARIA: Je n'savais plus où j'en étais, j'avais l'impression qu'le monde allais s'écrouler, c'était horrible!
ISABEL: Encore une journée et elle va craquer. Super!!
MAX: Essaye de trouver un sujet d'connivence avec elle.
ISABEL: Oh mais franchement, de quoi veux-tu qu'je parle avec elle?
MAX: Trouve n'importe quoi! Commande des frites, engage la conversation.
[Maria fait tomber ses bouquins et tombe à son tour en trébuchant sur l'un d'eux.]
ISABEL: Non, c'est impossible, elle est folle.
[Maria se relève avec un sourire de dégénéré.]
MICHAEL: C'est vrai qu'elle est bizarre.
[Liz est dans le bureau de Toppolsky.]
TOPOLSKY: Vous voulez faire le métier de scientifique? Bravo, c'est passionnant.
LIZ: Oui.
TOPOLSKY: Vous semblez être très sûre de vous?
LIZ: Oui, en fait la première fois qu'je suis entrée dans un labo d'chimie, je l'ai su. Cette odeur qu'je respirais, une odeur très spéciale, j'ai su tout d'suite.
TOPOLSKY: Qu'est-ce qui vous fait dire que le monde de la science est fait pour vous, à part cette odeur très spéciale?
LIZ: Et bien, le monde est un endroit qui est rempli d'un tas d'mystères et la science est le seul moyen de faire la lumière sur la plupart d'entre eux, d'obtenir sur tout à travers des faits. Quand on fait une expérience, on maîtrise ce qui nous entoure.
TOPOLSKY: Avoir la maîtrise, ça compte?
LIZ: Oui bien sûre.
TOPOLSKY: Vous faites beaucoup d'projets, n'est-ce pas?
LIZ: Il faut bien avoir un projet.
TOPOLSKY: Vous n'prenez pas la vie comme elle vient?
LIZ: Non!
TOPOLSKY: Seulement on n'a pas toujours le choix.
[Liz est au Crashdown avec les employés pour parler de l'emploi du temps.]
LIZ: Après les problèmes qu'on a eus ces derniers jours, j'ai créé un tableau d'service où chaque coiuleur correspond à une personne. Bien sûre, je n'dis pas qu'il est parfait, et il y a la possibilité d'le modifier, mais le plus important, c'est d'me prévenir au cas où vous voudriez changer d'horaires, et je ferai la modification, comme ça on maîtrisera toujours la situation. Je vous remercie encore d'être venu. Il y a des questions?
EMPLOYEE: J'peux r'partir chez moi?
LIZ: Oui.
MARIA: Sympa les couleurs!
LIZ: Merci.
[Maria va dans le restaurant mais revient.]
MARIA: Finalement, tu vas aller en salle, moi, j'vais commencer l'inventaire que ton père m'a réclamé.
LIZ: Maria!
MARIA: Elle est là!
LIZ: De qui tu parles?
MARIA: L'espèce de sorcière!
[Elles se précipitent vers la porte et Liz remarque que c'est Isabel.]
LIZ: Attends Maria! Tu vas essayer de te maîtriser et tu vas essayer surtout de n'pas t'énerver.
MARIA: Je me maîtrise, ça y est!
LIZ: Tu vois!
MARIA: Je me maîtrise. JE N'ME MAITRISE PAS DU TOUT!!! J'vais t'dire pourquoi, tu vas comprendre.
LIZ: J't'écoute.
MARIA: Je vis dans la peur de cette fille, c'est constant, je vis avec ça, jour après jour, en m'demandant si ma dernière heure n'est pas arrivée. Je n'peux pas m'en empêcher.
LIZ: Nan, nan, nan, nan, nan, j'te comprends, mais on est tenu par un même secret tous les 5, on n'a pas l'choix. Alors, pour moi, veux-tu essayer de n'a pas être désagréable avec Isabel?
MARIA: Très bien, je vais essayer, mais n'm'en veux pas si je n'y arrive pas.
LIZ: Mais si, tu vas y arriver!
[Maria se dirige vers la salle pour demander à Isabel ce qu'elle veut.]
MARIA: Bonjour!
ISABEL: Bonjour!
MARIA: Je t'écoute.
ISABEL: Alors... je mangerai bien des frites!
MARIA: Des frites! C'est bien! C'est un excellent choix!
ISABEL: Merci!
MARIA: Euh!!!
[Maria s'en va.]
[Le shérif entre.]
VALENTI: Un soda s'il vous plait? Vous devez bien en avoir, non?
[Liz entre dans le restaurant.]
MARIA: Euh... oui, oui, bien sûr on en a. C'est à emporter?
VALENTI: Oui c'est à emporter.
MARIA: Qu'est-ce que j'peux vous dire d'autre shérif? Je voulais dire, est-ce que j'peux vous servir autre chose?
VALENTI: En fait, j'aurai besoin du numéro de votre contrat d'assurance après notre accrochage.
MARIA: Bien sûr!
VALENTI: Simple formalité. Vous allez bien?
MARIA: Oh oui, oui, je vais parfaitement bien, même si ça nn'cevoit pas.
VALENTI: J'ai... j'ai pour mission de vous protéger de n'importe quoi. Vous m'comprenez?
LIZ: Euh... Maria tu sais qu'tu dois avoir fini l'inventaire à la fin d'la matinée. (À Valenti) Vous voulez autre chose shérif?
[Il paye.]
VALENTI: Gardez la monnaie.
[Il s'en va.]
[Maria est très embarrassée car Liz n'est pas là. En plus il y a un enfant qui n'arrête pas de faire du bruit.]
ENFANT: Pan pan [Il pointe son arme sur Max qui vient d'entrer.] Il faut tuer les extraterrestres!
MARIA: Liz n'est pas là et heureusement parce que j'la tuerai.
MAX: J'venais t'dire bonjour.
MERE DE L'ENFANT: Excusez-moi, mais j'espère qu'il n'y a rien qui fait peur dans ce musée des extraterrestres, j'veux dire, tout ça n'est pas réel au moins?
MAX: Désolé, je n'peux pas vous dire, je n'y suis jamais allé.
MARIA: Bien sûre que non! Comment pouvez-vous penser ça? J'peux vous garantir qu'il n' y a pas d'extraterrestres chez nous!
ENFANT: Pourquoi sur l'menu y en a partout, alors?
MERE DE L'ENFANT: Tais-toi ça suffit!
[Ils sortent du restaurant.]
MARIA: Merci beaucoup et à bientôt.
MAX: Tu vas bien?
MARIA: Bien sûre que j'vais bien. Pourquoi? Pourquoi tu dis ça?
MAX: Tu t'es trompée de 10 dollars en lui rendant la monnaie.
[Elle court à la porte pour rattraper la dame mais au même moment elle rentre dans le musée.]
MARIA: Oh mon Dieu! Oh non, et je n'peux pas partir, je suis toute seule.
MAX: C'est pas grave, je vais y aller moi.
MARIA: Tu es sûr?
MAX: Ouais.
MARIA: Merci! Merci beaucoup.
[Max entre dans le musée.]
VRAI CROYANT: Et donc, ce 4 juillet 1947, une fois les feux d'artifices éteints, une fois la fête terminée, ils sont arrivés en pleine nuit. Il semble que depuis quelque temps, ils étudiaient notre espèce, à quelle fin, on l'ignore toujours, mais lors de cette fameuse nuit, ils ont commis une terrible erreur et un des vaisseaux extraterrestre, certains disent plusieurs, s'est écrasé sur notre planète et c'est volontairement que le mystère a été entretenu par les autorités sur cette catastrophe. Par ici s'il vous plait. [Ils changent de salle.] Il y a des témoignages formels de personnes vivant encore à Roswell aujourd'hui, [Max regarde une maquette représentant le crash.] disant qu'elles ont retrouvé des débris dans l'desert. Ces débris fait d'un étrange métal, sur lesquels on pouvait voir des hiéroglyphes. [Max rejoint tout le monde.] Il y a d'autres personnes qui sur leur lit de mort, ont affirmé avoir assisté à des autopsies d'extraterrestres. [Il montre une maquette.] Elles ont aussi fait état de menace de mort faite à elle-même ou a des membres de leur famille, si elles parlaient de ce qu'elles avaient vu. Imaginez-vous mesdames et messieurs, vivre en devant garder un si terrible secret sans pouvoir le partager avec vos proches, pas crainte qu'on s'en prenne à leur vie. Je pense qu'aucuns de nous n'en aurai la force aujourd'hui. Y a t-il des questions avant que nous assistions à la projection?
GARCON: Oui, il paraît qu'on a pris des extraterrestres vivant et qu'on les a torturé pour qu'ils livrent les secrets de leur technologie?
VRAI CROYANT: Il y a beaucoup de théories là-dessus, beaucoup de théories.
FEMME: Est-ce qu'ils vont rev'nir pour secourir ceux qui ont été blessés dans l'accident?
VRAI CROYANT: Depuis cette nuit-là, il y a régulièrement des témoignages sur des ovnis sur ce même secteur. Je vous laisse décider. Par ici s'il vous plaît.
MAX: Et en 1959?
VRAI CROYANT: Qui a dit ça?... Nous allons aborder l'aspect documentaire de cette visite. Passons à côté.
ENFANT: (en pointant son jouet sur Max.) Pan, il faut tuer les extraterrestres!
MERE DE L'ENFANT: Correy, j't'ai déjà dit d'arrêter!
MAX: C'est à vous, vous les avez laissé au café.
MERE DE L'ENFANT: Oh c'est gentil! (À ses enfants) Allez venez on rentre. Je suis fatiguée, vous m'avez épuisée tous les 2.
VRAI CROYANT: Que savez-vous sur 1959?
MAX: Il y a quelque chose à savoir?
VRAI CROYANT: Repassez demain, nous, nous pourrons en parler.
GARCON: Vous pouvez vous pousser s'il vous plaît?
VRAI CROYANT: Revenez demain, j'ai quelque chose qui pourrait vous intéresser.
[Max est dans la chambre d'Isabel et il regarde par la fenêtre.]
ISABEL: Qu'est-ce que tu r'gardes?
MAX: Il y a peut-être quelqu'un qui nous attend dans l'univers. Peut-être quelqu'un qui pense à nous chez nous. Je veux dire nos vrais parents. Ouais je sais c'est quelque chose dont on n'parle pas souvent. Et toi? Ca t'arrive d'y penser?
ISABEL: Tous les jours.
MAX: Et si on pouvait savoir, si une personne avait la réponse, tu aurais envie d'savoir?
ISABEL: En fait, j'ai peur de savoir. Qu'est-ce qui s'passe Max? C'est à cause de la clé que Michael a trouvée? On peut rien en faire, j'te l'dis tout de suite
MAX: C'est toujours pareil avec toi, tu as peur sans arrêts. Il faut qu'on s'méfie de tout l'monde, passer inaperçu, ne pas avoir d'amis, mais tout ça, ça nous empêche d'avancer. On est dans une impasse Isabel. J'ai l'impression de vivre aux pieds d'un mur.
ISABEL: Et qu'est-ce qui te fait penser à tout ça? La clé ou Liz?
MAX: Je n'sais pas trop.
ISABEL: Comment peux-tu dire ça alors qu'on a pris le risque de leur dire la vérité, tu en as conscience?
MAX: Mais elle ne parlerons pas.
ISABEL: Tu espères qu'elles ne parleront pas... J'voudrais bien être à ta place et avoir quelqu'un à qui m'confier. Mais on n'peut pas Max, parce que ce serait beaucoup trop dangereux. J'ai bien envie d'aller voir ce qui nous attend.
MAX: Comment tu vas faire?
ISABEL: Je vais rendre visite à Maria.
MAX: Quel genre de visite?
ISABEL: Comme d'habitude.
MAX: Tu n'as pas l'droit d'entrer dans les rêves des personnes comme ça. Quand tu as fait ça à maman, elle n'a pas dormi pendant une semaine.
ISABEL: C'est seulement pour vérifier, c'est une mesure préventive.
MAX: S'il te plaît!
ISABEL: Max! Une toute petite visite. Bonne nuit.
[Isabel cherche une photo de Maria met sa main dessus et s'endort.]
[Maria est endormie donc nous voici dans son rêve.]
[Maria est dans le restaurant, elle rejoint Liz qui nettoie une table.]
LIZ: Y en a qui devraient vivre dans une porcherie!
MARIA: Incroyable! [Elle part servir une table.] Soyez les bienvenus. Haaaaa!
[C'est Isabel et Max en extraterrestres tout verts.]
LIZ: Qu'est-ce qui t'prend Maria?
MARIA: Regarde! Tu as vu comment ils sont?
LIZ: Ils sont comment Maria?
MARIA: Ils sont repoussants.
LIZ: Pour moi, ils ont l'air parfaits
[Elle se recule et se retourne pour apercevoir la vraie Isabel.]
MARIA: Mais qu'est-ce que tu fais là?
ISABEL: J'avais envie d'te parler et comme on peut pas l'faire quand tu es éveillée, je viens te rendre visite dans tes rêves.
MARIA: Comment ça? J'n'y comprends rien.
ISABEL: J'ai poussé la porte de ton sommeil. Je n'peux rien changer, par contre je peux savoir c'que tu penses. Intéressant.
[Maria se retourne et voit Michael en costume.]
MARIA: Alors là, quand il est habillé comme ça il me fait beaucoup moins peur.
ISABEL: De quoi as-tu peur?
[Michael se transforme en une bête immonde.]
MARIA: Haaaaaa!!! Au secours! Oh non, SHERIF! Je dois l'dire au shérif.
ISABEL: Lui dire quoi?
MARIA: Vous êtes des créatures horribles venues de l'hyper espace.
ISABEL: Dans la réalité, c'est ce que tu ferais?
MARIA: Shérif! Shérif Valenti! Shérif!!! SHERIF!!
[Maria tombe de son lit et se réveille.]
TOPOLSKY: Y a t-il quelque chose qui vous pose problème en c'moment Max?
MAX: Non pas du tout.
TOPOLSKY: Parce que certains enfants adoptés ont une période difficile à votre âge, ils se posent des questions sur leurs origines.
MAX: Quel est l'rapport avec mon avenir professionnel?
TOPOLSKY: Si vous voulez que j'vous aide à choisir votre orientation, il faut commencer par me dire qui vous êtes vraiment. Alors, Vous êtes un excellent étudiant, songez-vous à faire de hautes études?
MAX: C'est un peu tôt, non?
TOPOLSKY: C'est dans 2 ans! Vous n'pensez pas plus loin qu'ça?
MAX: Pas trop non.
TOPOLSKY: Alors, parlez-moi de votre passé. Que vouliez-vous faire quand vous aviez 5 ans? Vous n'vous souvenez plus de ce qui précède votre adoption, n'est-ce pas?
MAX: Heu qu'est-ce que ça à voir avec mon avenir?
TOPOLSKY: Il peut arriver qu'on ait du mal à entrevoir le futur si on n'a pas reconstitué son passé.
[Max est au musée des extraterrestres.]
MAX: Excusez-moi!
VRAI CROYANT: Je vais fermer.
MAX: Je suis Max Evans, on s'est parlé hier.
VRAI CROYANT: Ah oui! Vous êtes un peu en retard.
MAX: Oui, mais j'étais en cours.
VRAI CROYANT: D'accord, on a assez perdu d'temps, alors vous allez m'répondre. Qu'est-ce que vous savez sur l'année 59?
MAX: Je croyais qu'vous aviez quelque chose à m'montrer?
VRAI CROYANT: Vous avez d'la mémoire. Ce que je vais vous montrer est une preuve indiscutable que des extraterrestres foulent notre sol. [Il sort une photo et lui montre.] Le garçon près de l'ombre de cet extraterrestre, c'est moi, j'étais à côté. Alors, qu'avez-vous à m'dire à propos d'l'année 59?
MAX: On dirait plutôt l'ombre d'un panneau de signalisation.
VRAI CROYANT: C'est pas vrai! C'est tout c'que vous avez à m'dire? Ecoutez! Vous n'êtes pas idiot, ça se lit dans vos yeux. J'ai besoin d'un type comme vous ici, c'est pas bien payé, les journée sont longues, mais songez à la récompense quand on aura fait la découverte qui bouleversera tout. Vous êtes non-fumeur?
MAX: Ouais.
VRAI CROYANT: Bon, je ne prends aucun risque, mes archives sont toutes à côté.
MAX: Vos archives?
VRAI CROYANT: Un nombre important de témoignages sur des ovnis, des faits très bien répertoriés, en haut de cet escalier.
MAX: Vous avez des témoignages inédits?
VRAI CROYANT: Ecoutez Je sais que ce centre est un piège à touristes, mais je mets tous mes bénéfices dans mes recherches, tout ce que vous voulez savoir à propos des extraterrestres depuis 1947, n'attend plus que vous, derrière cette porte.
MAX: Vos archives sont ouvertes au public?
VRAI CROYANT: Vous êtes plus gourmand que je n'croyais! J ‘étais un peu comme vous à votre âge, un adolescent perdu mais curieux d'tout. Depuis cette époque, je passe mon temps à chercher des extraterrestres et je jure sur la tombe de ma mère, qu'un jour, je serai face à face avec une de ces créatures et je lui dirai: « Je vous ai enfin trouvé! » Qu'est-ce que vous pensez d'mon offre? Ca vous intéresse?
[Isabel est au Crashdown, elle est assise au bar et Maria nettoie une table derrière.]
ISABEL: C'est une vraie porcherie.
[Maria fait tomber l'assiette dans le bac, puis le ramène et voit Valenti en se retournant à la table qu'elle vient de nettoyer.]
MARIA: Shérif! Qu'est-ce que vous voulez?
VALENTI: Vous m'soignez tellement bien que je vais essayer votre plat du jour. A moins qu'vous ayez quelque chose à m'dire?
MARIA: Non!
VALENTI: Sur le tableau, j'ai vu que vous aviez du rôti d'bœuf aujourd'hui?
MARIA: Oui, pardon. En effet, c'est notre plat du jour.
VALENTI: Vous m'conseillez d'en prendre?
MARIA: Absolument!
VALENTI: Vous semblez être très au courant de c'qui s'passe ici alors... je vous fais confiance.
MARIA: Bien, alors, ce sera un roti d'bœuf. À emporter?
VALENTI: Euh... non, je crois qu'je vais le déguster sur place.
MARIA: Très bien.
VALENTI: Ah au fait, l'assurance m'a appelé, tout est réglé. C'est rassurant d'savoir qu'on peut compter sur une institution aussi solide que celle-là.
[Maria se dirige vers le bar, ce que fait Valenti aussi.]
VALENTI: Comment va votre nuque?
MARIA: Ma nuque?
VALENTI: Oui, c'est un sacré choc que vous avez pris par cette voiture, le soir du festival.
MARIA: Oh oui! Non c'est rien.
VALENTI: Vous semblez avoir beaucoup d'accidents en c'moment? Si vous voulez, vous n'avez qu'à passer à mon bureau, disons demain à cette heure-là. On pourra discuter.
MARIA: Je veux bien.
VALENTI: Ah et, ce sera à emporter finalement.
MARIA: Oui!
[Max et Liz sont en cours de chimie.]
PROF: Les forces extérieures sont très puissantes. Rien dans l'univers ne peut les combattre, aucune molécule ne vit en autarcie, aucune molécule ne vit dans le vide. La chaleur les fait se multiplier et le froid les oblige à se rassembler, parfois même à se combattre entre elles.
MAX: Je veux bien t'aider si tu veux bien m'aider.
LIZ: D'accord. Vas-y, tu peux appuyer. ... Ca y est. J'vais noter ça.
[Max fait tomber ses cahiers. Ils s'abaissent tous les 2.]
MAX: Je sais qu'tout ça doit t'paraître étrange...
LIZ: Non, non pas du tout au contraire.
MAX : Et que le fait de garder un tel secret c'est pas évident.
Liz : Non, attends Max, je t'assure que je n'dirai rien.
MAX: Je sais, je sais, je n'me pose pas d'questions, j'te fais confiance. Mais il y a Maria.
LIZ: Maria? Mais non, Maria, elle ne dira rien non plus, je sais qu'in peut compter sur elle. C'est une vraie forteresse quand il s'agit d'ses amis.
MAX: Donc tout s'passera bien quand elle ira chez Valenti demain?
LIZ: Oh oui, bien sûre, elle ne dira pas un mot, je peux te l'garantir.
MAX: Bien! Parfait! J'reconnais que ça m'inquiète beaucoup, il faut dire qu'elle est un p'tit peu... comment dire?
LIZ: Oui je sais.
MAX: Sur les nerfs.
LIZ: Sur les nerfs? Oui euh... elle... elle est un peu comme ça, c'est vrai, mais c'est extérieurement, parce que intérieurement, c'est avant tout une fille qui est vraiment... comment dire?
MAX: Calme?
LIZ: Non, non elle est pas calme, c'est... c'est pas ça c'que j'voulais dire. Non intérieurement, elle est beaucoup plus... Max! Maria est ma meilleure amie, j'l'aime beaucoup et je sais qu'ça s'passera bien demain, j'm'en assurerai.
MAX: Bien, c'est... c'est important.
LIZ: Oui je l'sais ça. Ne t'inquiète pas, ça va aller, je te l'promets.
[Nous sommes dans le bureau de Topolsky, elle rend les résultats de leur profil aux élèves.]
TOPOLSKY: Sans doute, avez-vous hâte de connaître les résultats de votre profil informatique?
FILLE: Ecrivain, génial! C'est dur comme métier?
KYLE: Officier d'police? C'est une blague j'espère?
ALEX: Un psy, un psychologue whaou! Et vous alors, comment est-ce que vous en êtes-vous arrivé là?
GARS: Un magasin d'vidéo. Merci madame.
TOPOLSKY: Et vous même, est-ce que vous vous connaissez?
ISABEL: Très bien.
TOPOLSKY: Alors, vous allez être surprise par le profil qui est sorti. Vous disiez vouloir être top model quand on s'est vu la première fois.
ISABEL: On travaille avec c'qu'on a.
TOPOLSKY: C'est une carrière très exposée pour quelqu'un qui place la famille au dessus de tout, qui croit en la stabilité et qui prône avant tout le bénévolat.
[Elle lui donne la feuille.]
ISABEL: Je n'ai pas confiance en l'informatique.
TOPOLSKY: Alors pensez à qui vous êtes vraiment. A ce qui est important dans votre vie et n'oubliez pas qu'il n'y a pas d'mal à vouloir être comme tout l'monde.
[Liz et Maria sont au crashdown.]
LIZ: Tu as été percutée par une voiture, tu as perdu connaissance et tu, tu n'te souviens plus de c'qui s'est passé après. On va faire comme si j'étais Valenti. Qu'avez-vous vu sur le parking ce soir-là?
MARIA: Rien, des phares de voiture.
LIZ: Parfait! Et euh...oh oui comment avez-vous eu cette empreinte sur vous?
MARIA: Je sais pas, j'étais sans connaissance.
LIZ: Bien.
MARIA: Non Liz, c'est... c'est trop téléphoné. Le shérif n'est pas bête, il va découvrir la vérité et ... et puis peut-être qu'il vaut mieux qu'il la découvre. C'est le père de Kyle, il a dit qu ‘il allait nous protéger.
LIZ: Tu n'crois pas que Max, Isabel et Michael peuvent nous protéger?
MARIA: Si! Peut-être, j'en sais rien. J'voudrais qu'tu arrêtes de m'dire c'que j'dois faire, je n'suis pas comme toi Liz. Je crois qu'je suis assez grande pour savoir c'que j'ai à dire. Bon il faut qu'j'y aille.
[Maria va chercher sa voiture en même temps qu'Isabel qui est conduite par sa mère.]
MERE D'ISABEL: J'te laisse ma chérie. Au revoir.
ISABEL: Fait attention à toi.
MERE D'ISABEL: Ne t'inquiète pas! Passe une bonne journée et surtout appelle moi.
ISABEL: D'accord.
MERE D'ISABEL: Au revoir.
GARAGISTE: (à Maria) J'ai remplacé les phares, le pare-choc est redressé (à Isabel) et j'ai réparé la fuite au radiateur. Y a plus qu'à passer à la caisse.
[Max, Michael et Liz attendent Maria au lycée.]
MICHAEL: Ca veut dire quoi, elle était nerveuse?
LIZ: Je sais pas moi, elle... oui elle était nerveuse.
MAX: Tu veux dire qu'elle était plus excitée que d'habitude.
MICHAEL: Quoi? Nerveuse comme si elle allait craquer?
LIZ: Je m'demande bien ce qu'elle va lui dire. Franchement, je n'suis plus du tout tranquille maintenant.
MICHAEL: Tu n'es plus tranquille, c'est bien, c'est génial.
LIZ: Max, vraiment je suis désolée. Je crois que j'n'aurais jamais dû en parler à Maria.
MAX: Tu l'as fait parce que t'avait confiance en elle et tu avais besoin de l'dire à quelqu'un. Ca m'paraît naturel.
LIZ: Et pourquoi est-ce que tu m'l'as dit?
MAX: Parce que c'était naturel.
LIZ: J'n'ai pas compris l'autre fois, lorsque tu m'as parlé de l'arbre, tu t'souviens?
MAX: Quelqu'un m'a conseillé de ... de n'pas m'cacher derrière les arbres.
LIZ: Et alors, ce conseil, tu l'as suivi?
MAX: Je viens d'le faire.
[Maria est dans le bureau de Valenti.]
VALENTI: Que craignez-vous mademoiselle Deluca?
MARIA: Beaucoup d'choses.
VALENTI: Vous savez c'que j'crois? Je crois qu'on est en train de vous contrôler, en vous faisant peur. J'n'ai pas raison? Vous me connaissez bien. Vous savez que je peux vous aider? Alors dites-moi ce qui vous fait tellement peur. Qu''est-ce que vous avez vu le soir du festival? Vous étiez au parking pour rencontrer qui?
MARIA: J'n'ai vu que des phares, c'est tout.
VALENTI: Mais qui est-ce qui devait vous retrouver?
MARIA: Je n'sais pas, j'étais inconsciente.
VALENTI: Maria, tous les 2, nous savons pourquoi nous sommes là, alors on va arrêter d'se mentir et être un peu sérieux. D'accord?
MARIA: Oui, d'accord.
VALENTI: Alors, qui est Isabel Evans?
MARIA: C'est une étudiante.
VALENTI: Pourquoi vous rend t-elle nerveuse?
MARIA: Je suis pas nerveuse.
VALENTI: Isabel et son frère Max, vous les connaissez bien?
MARIA: Pas bien, non, pas tant qu'ça.
VALENTI: Je ... je crois qu'nous avons quelque chose en commun. Moi non plus j'n'ai pas bien connu mon père. Il a été le shérif de cette ville pendant 40 ans, vous l'saviez ça?
MARIA: Non
VALENTI: Non, et oui. Un homme fort avec des mains d'acier et il avait une théorie à propos des extraterrestres, disant qu'ils existaient. Ca paraît insensé, hein?
MARIA: Oui.
VALENTI: C'est ce que tout l'monde pensait, seulement voilà, il était têtu mon père, il n'a pas abandonné, il a continué à y croire, il a perdu son travail à cause de ça et il a... perdu sa famille aussi. Avouez qu'ce serait dommage qu'une autre famille subisse le même sort. Il y a autre chose que nous avons en commun, n'est-ce pas?
MARIA: (elle pleure) Oui.
VALENTI: Vous et moi, nous avons récemment vu des choses qui soulèvent bien des questions, des questions sur nous même et sur nos croyances. Alors je pense qu'en partageant ces choses qui nous hantent aujourd'hui, nous nous sentirons un peu plus rassurés. Cette Isabel Evans, ce n'est qu'une étudiante?
MARIA: Elle est spéciale.
VALENTI: En quoi est-elle spéciale?
MARIA: Elle n'est pas d'ici.
VALENTI: D'où vient-elle? Maria, d'ou viennent-ils? D'ou sont-ils?
MARIA: D'une famille comme une autre. Et comme vous dites, il ne faut pas détruire d'autres familles dans cette ville, n'est-ce pas?
[Maria est en voiture et rencontre Isabel.]
ISABEL: Tu es seule?
MARIA: Non, il y a toute l'armée derrière moi.
ISABEL: Tu as menti?
MARIA: Comme je respire.
ISABEL: Tu as eu peur?
MARIA: C'est le moins qu'on puisse dire, et puis j'me suis mise à votre place et j'ai compris.
ISABEL: Tu as une mine affreuse.
MARIA: Merci pour c'que t'as fait Maria. Oh y a pas d'quoi Isabel. Alors, j'te ramène?
[Isabel monte dans la voiture. Max, Michael et Liz attendent toujours lorsque la sonnerie retentit et Maria et Isabel arrivent ensemble.]
VOIX DE LIZ: Pour moi l'avenir avait toujours été limpide, une ligne droite vers ce que je voulais atteindre. Je n'avais pas imaginé qu'il y aurait des intersections. C'est sans doute ce qui rend la vie plus intéressante, avoir l'esprit ouvert, croiser de nouveaux visages, changer d'horizon, ne pas avoir peur de l'imprévu.
[Tout le monde se regarde et comprend qu'il ne s'est rien passé et chacun part de son côté.]