204 été 47
Aujourd'hui
(La grotte des incubateurs)
(Tess, Isabel, Michael et Max marchant autour du granilith)
TESS: C'est la même couleur que les tubes de lumières fluo au labo.
MICHAEL: Nasedo nous avait pas dis qu'il collectionnait les roches?
TESS: Vous croyez qu'il nous entend?
MAX: On reviendra après les cours.
(Au lycée)
(Max et Michael marchent dans les couloirs)
MAX: Non, il n'est pas question de sécher les cours.
MICHAEL: on n'a pas les mêmes priorités.
(Maria se dirige vers Michael, l'obligeant lui et Max à s'arrêter)
MARIA: Salut. C'est un nouveau gel? Alors, le concert des Portishead, est-ce que je dois prendre des places? T'as eu mes messages?
MICHAEL: Oui.
(Michael la contourne, Max le suit, Maria est stupéfaite et ne bouge pas)
MAX: T'es gentil!
MICHAEL: Quoi qu'il arrive, on doit être tous les quatre, alors on oublie les distractions.
(Liz les croise)
LIZ: Oh! Max... Je sais pas quoi faire. Whitaker continue à recevoir des appels à son bureau, est-ce que je réponds ou pas?
MICHAEL (sèchement et entraînant Max): On est occupé.
LIZ (à Max): Bien. A tout de suite alors.
MAX (à Michael): Ça te va mal... de jouer les gros bras.
(Le professeur d'histoire de Michael se dirige vers lui dans le couloir)
PROFESSEUR D'HISTOIRE: M. Guerin! Content de vous voir. Voilà un mois que la rentrée a eu lieu et vous séchez déjà mon cours. C'est un record.
MICHAEL: Pour vous parler franchement, la deuxième guerre mondiale, c'est pas mon truc.
PROFESSEUR D'HISTOIRE: Ça va peut être le devenir. Le 509ème groupe de bombardiers se réuni à Roswell. Vous allez me dresser le portrait d'un de ces vétérans. Il devra être sur mon bureau au plus tard à 5h00.
MICHAEL: Les vieux, ça me fait peur.
PROFESSEUR D'HISTOIRE: Alors, voyez-les comme les preuves vivantes de l'histoire.
(Une chambre de motel de Roswell)
(Michael est assis à une table ; il interroge Hal Carver, un des membres de l'escadron. Celui-ci est assis sur son lit et fait des mots croisés)
MICHAEL: C'était comment la deuxième guerre mondiale?
HAL: A votre avis?
MICHAEL: D'accord, on passe à autre chose. Roswell... En quoi ça a changé par rapport à cette époque là?
HAL: Oh! Non, non. J'en sais rien. J'y suis jamais revenu depuis 47.
MICHAEL: Ecoutez, Hal...
HAL: Capitaine Carver.
MICHAEL: Capitaine Carver. On va procéder autrement. Vous allez me raconter deux ou trois anecdotes que je mettrai tout de suite noir sur blanc et puis le reste, je le pomperai dans un bouquin.
HAL: C'est ça! Et dès que ça se complique un peu, on copie sur les copains? C'est pour ça que chez les jeunes y'en a pas un pour rattraper l'autre. On vous a jamais parlé d'Omaha Beach, des V1, de la fameuse bombe, de Yalta, de Jane Russel? Est-ce que vous avez déjà...
MICHAEL: ... enlevé mon dentier pour le brosser?
HAL: Qu'est-ce que vous avez dit?
(Il y a un prospectus sur la table. Michael y jette un coup d'œil)
MICHAEL: Le B-17G
HAL: La forteresse volante. T'aimes les avions?
MICHAEL: Je suis né pour voler.
HAL: Moi aussi. C'est moi sur la photo.
MICHAEL: Alors, pourquoi vous êtes parti en 1947?
HAL: Tu sais pas ce qui s'est passé cette année-là?
MICHAEL: Des extraterrestres. Tout le monde qui a halluciné. Ouais!
HAL: J'aurais bien voulu te voir face à des malheureux qui ne savaient même plus qui ils étaient.
MICHAEL: Qui avaient été traumatisés en voyant des créatures aux crânes rasés! Ça doit être dur.
HAL: Tu ne fais que répéter ce que cette bande d'abrutis a bien voulu écrire.
MICHAEL: Ils étaient tous un peu cinglés aussi...
HAL: On n'était pas cinglé. On nous avait menti.
MICHAEL: C'est pareil.
HAL: Fais attention toi, hein! Je ne suis pas un de tes petits copains, moi. Alors, ou bien tu commences à me respecter ou je te botte le train et je te fous dehors.
MICHAEL: A votre âge, faut vous ménager. Alors, j'embarque ça et après, vous me revoyez plus.
(Michael prend ses affaires et se dirige vers la sortie quand Hal commence à décrire les extraterrestres)
HAL: Ils avaient des yeux noirs et vides. Un regard sans expression, sans âge. Est-ce que tu vas rester longtemps planté là avec ton air bovin ou est-ce que tu vas m'écouter?
MICHAEL: Ah, oui! Les petits hommes verts? Ouais! Ça me branche.
(Ils acquiescent tous les deux)
MICHAEL: Quand faut y aller!
(Ils s'installent tous les deux autour de la table)
HAL (Voix-off): Toutes ces poules mouillées, qui n'arrêtent pas de manifester contre le réchauffement de la planète, devraient venir en été au Nouveau Mexique, sur une base militaire et sans air conditionné. En ce temps là, on pouvait taper ce qu'on voulait sans avoir de comptes à rendre à Bill Gates. Les femmes avaient des formes. Elles nous glissaient pas entre les mains. Moi, j'avais 21ans et je savais tout. Alors, un beau jour, je me suis retrouvé derrière un bureau... à jouer les gratte-papier. Mais pour les filles... j'étais dans l'armée de l'air. Et vu mon activité débordante, j'avais des choses à raconter.
Juillet 1947
(Dans un bureau militaire)
(Michael joue le rôle de Hal Carver. Le téléphone sonne)
HOMME: Carver, téléphone.
HAL (Voix-off): Au bout de trois ans de lits métalliques et de cigarettes à bas prix, j'avais décidé de faire les choses à ma manière.
HOMME: Carver, réveilles-toi. T'es pas dans une crèche.
HAL: Et ça m'attirait des problèmes.
HOMME: Hal!
HAL: 509ème, Carver.
JESSE: Cette ligne est sécurisée?
HAL: Oui, il paraît.
JESSE: Il y a eu un crash.
HAL: Quoi? C'est qui?
JESSE: J'en sais rien, mais c'est pas un des nôtres.
[Générique]
Aujourd'hui
(Dans la chambre de motel)
(Hal continue de raconter son histoire tandis que Michael prend des notes)
HAL: A cette époque là, on avait autant de raison de s'emballer pour quelque chose, qu'il y a de cerisiers dans le désert, alors quand Jesse Marcel a appelé ce jour là, toute la base était en ébullition.
MICHAEL: Intéressant.
MICHAEL: (parlant du revolver sur la table) Vous voyagez toujours avec?
HAL: Mieux vaut prévenir que guérir. Il y en avait bien qui pensait que c'était une sonde ou... ou un essai sur un missile mais... moi, j'aurais parié tout mon fric que c'était les Communistes. Hé! Tu m'écoutes ou pas? T'as quoi dans les cheveux, c'est du vernis?
MICHAEL: C'est du gel, grand-père.
HAL: Eh bien! de mon temps, on devait se peigner le matin. Ça voulait dire qu'on respectait l'autre.
MICHAEL: Ah! Oui? Vous aviez des problèmes pourtant?
1947
(Site du crash)
(Max joue le rôle de Richard Dotie, l'ami de Hal. Hal et Richie arrivent sur les lieux du crash)
HAL (Voix-off): Ils m'ont envoyé avec Richard Dotie sur les lieux du crash. C'était à une quarantaine de kilomètres de la base. Dotie et moi, on s'était arrêté sur la route pour acheter du chocolat noisettes. En arrivant, on a eu l'impression de voir une fourmilière. Richard... Ah! C'était un type bien. Vraiment. Il bossait avec moi au bureau depuis un moment, mais il avait tendance à se marrer quand il se brûlait.
(Des camions vont et viennent, des militaires affairés courent dans tous les sens, quant à la Police Militaire, elle est déjà sur les lieux).
RICHIE: La prochaine fois que tu veux draguer, t'attend que la mission soit finie.
HAL: La fille derrière le comptoir arrêtait pas de me faire de l'œil à chaque pas que je faisais...
(il siffle) et elle m'a donné deux tablettes pour le prix d'une. Elle m'a dit que sa sœur arrivait vendredi soir...
RICHIE: Ça ne m'intéresse pas.
HAL: Et bien, moi je te dis qu'elles valent le détour.
(Hal et Richie voient les débris)
RICHIE: Nom de Dieu! Qu'est-ce que s'est que ça? C'est trop petit pour être un B-29.
HAL: J'ai jamais vu ce genre d'appareils.
(Le Colonel Cassidy voit Hal et Richie et les interpelle. Valenti interprète le Colonel James Cassidy, quant à Kyle il joue le rôle de l'adjoint Valenti)
CASSIDY: Hé! Willie! Joe!
HAL (Voix-off): Le Colonel James Cassidy était du genre à détester les types comme moi, et ça me convenait très bien, parce que j'adorais titiller les mules comme lui.
(Richie salue correctement, Hal lève à peine la main)
CASSIDY: Si vous pensiez vous rendre utiles, et bien, c'est raté?
HAL: Dotie avait un petit creux, mon Colonel.
RICHIE: Mon Colonel...
CASSIDY: On verra ça plus tard.
HAL: Qu'est-ce qu'ils ramassent, mon Colonel?
CASSIDY: Quand ça vous regardera, je vous le dirai.
SOLDAT: Colonel! Par ici!
CASSIDY: J'y vais. Descendez voir Smith et donnez un coup de main. (À Dotie) Je vais vous donner "faim", moi!
(Richie est embarrassé de s'être fait remarquer, Hal est tout sourire)
RICHIE: Ça te fait rire?
HAL: Je ne vais pas pleurer. On risque notre vie au-dessus du territoire allemand, je pose un B-17 d'urgence en Angleterre sans rayer la peinture et on nous traite comme des bêtes.
RICHIE: Les ordres sont les ordres. C'est peut-être un vaisseau expérimental?
SOLDAT: Doucement! Attention!
(Les soldats chargent les débris du crash dans un camion. Un objet fin et brillant tombe sur le sol. Hal le ramasse et le cache dans sa main. Quand il la rouvre, l'objet qui s'était froissé comme du papier reprend sa forme originale)
HAL: Regardes! Plein de gens paierait pour voir un truc pareil.
RICHIE: Continues comme ça et on n'est pas près de re-piloter un appareil.
(Richie veut prendre l'objet mais Hal l'en empêche et le met dans sa poche)
(Betty Osorio, une journaliste, essaye d'obtenir des informations sur le crash. Maria joue le rôle de Betty. Elle est habillée style années 40)
BETTY: Comment ça "non"? Dans l'armée américaine, il y a toujours quelqu'un qui commande.
HAL (Voix-off): Il y a une règle dans laquelle je crois concernant les femmes, une grande voix égal une belle bouche.
(Betty essaie de rentrer sur les lieux avec un photographe, George ; l'adjoint Valenti essaie de l'en empêcher)
ADJOINT VALENTI: Non! Attendez Mlle Osorio...
BETTY: Je travaille au Forth Worth Telegram. Je vous ai montré ma carte de presse. Oh! Je perds mon temps. Je vous dis ça mais les journaux, vous ne les lisez même pas. Qui commande, ici? Ah! Colonel, d'après une station de radio locale, vous auriez hérité d'une soucoupe volante. Vous avez un commentaire?
CASSIDY: Le secteur est interdit. Adjoint Valenti, raccompagnez là!
BETTY: J'ai une autorisation écrite. Alors, il faut me répondre. George, restes pas planté là! Prends un cliché!
CASSIDY (à un MP): Prenez l'appareil.
BETTY: Oh! Je vous préviens que si l'objectif est rayé, l'armée devra rembourser.
CASSIDY: Je vous dis de l'emmener.
BETTY: Il faut vous faire soigner Colonel. Vous oubliez qu'on a un premier amendement dans ce pays. Hé! Lâchez... lâchez-moi! Je vous dis.
(Betty est raccompagnée par l'adjoint Valenti à sa voiture. Le capitaine Sheridan Cavitt se rapproche de Hal. Cavitt est interprété par Alex, qui est tout l'opposé de ce dernier)
HAL (Voix-off): Le chef de notre service de renseignements, le commandant Sheridan Cavitt, était surnommé le "Cerveau". Personnellement, je ne comprenais pas pourquoi, mais... je n'avais pas le choix. Je devais lui obéir.
CAVITT: Capitaine. Vous voyez ce camion? Emmenez-le au hangar numéro 20. Vous ne posez aucune question, vous roulez droit devant, vous foncez, même si vous devez écraser des gens.
HAL: Mais, si se sont des touristes, on va nous le reprocher.
CAVITT: Prenez un homme avec vous et exécution!
Aujourd'hui
(Devant le motel)
(Michael et Hal sortent de la chambre de celui-ci pour s'asseoir sur un banc)
MICHAEL: Je connais la suite. Les fédéraux ont pris Marcel comme bouc émissaire. Et on dit que s'était une sonde. C'est l'agent Cavitt qui a monté le coup, je crois?
HAL: Cette petite ordure. Comment tu sais ça?
MICHAEL: J'ai lu pas mal de magazines sur les ovnis.
HAL: Tu as envie de croire, alors?
MICHAEL: C'est mauvais pour la santé.
HAL: Je sais, mais mon médecin m'a dit que ça ne changerait rien si j'arrêtais.
MICHAEL: C'est pour ça que vous êtes revenu?
HAL: Une guerre créée des liens indissolubles entre les hommes. Même entre ennemis. J'ai pas honte de dire que les jours les plus beaux de ma vie, je les ai passé sur cette base, avec les gars du 509ème. Et là, c'est peut-être... la dernière chance que j'ai de leur dire au revoir.
(Michael voit un homme ayant du mal à enfiler son vieil uniforme)
MICHAEL: Il vous va encore le vôtre?
HAL: Plus je regarde ce gars et plus je me dis que j'aurais du mal à en remettre un.
MICHAEL: Pourquoi?
HAL: Pour moi, tout ce que représentait cet uniforme est resté dans le désert en 1947.
(Hal lance à Michael l'étrange objet qu'il a trouvé en 1947. Quand Michael ouvre sa main, l'objet se défroisse)
HAL: Tiens! Ce petit souvenir t'aidera peut-être à me croire.
(Retour en 1947. Hal et Richie conduisent le camion contenant les débris du crash vers le hangar 20, de nuit, dans le désert)
RICHIE: Tu crois que cette journaliste sait quelque chose?
HAL: Elle a besoin d'une exclusivité ou bien elle repart. Et toi, qu'est-ce que tu en penses?
RICHIE: C'est pas souvent que... qu'un agent des renseignements, nous dit de la fermer.
HAL: Faut oublier Cavitt. Il passerait ses nerfs sur sa propre mère même après un bon dîner.
RICHIE: Et j'aime ce pays... Et s'il y avait vraiment quelque chose? Une chose capable de nous détruire? De détruire le monde?
HAL: T'inquiètes pas. Dans quelques années, tu auras une petite femme, une maison avec un petit jardin, un barbecue...
(Le camion commence à ralentir)
RICHIE: Pourquoi tu ralentis?
HAL: Qu'est-ce qu'il y a? (Voix-off): A ce moment-là, on aurait dit qu'une force étrange... contrôlait le camion.
(Hal regarde devant lui et voit une silhouette blanche et incandescente. L'ayant vu au dernier moment, il lui roule dessus. Ils sortent tous les deux du camion)
RICHIE: Oh, mon Dieu!
HAL: Regardes dans le camion!
(Hal va voir s'il y a quelque chose sur la route mais il n'y a rien. Pendant ce laps de temps, Richie va jeter un coup d'œil dans le camion. Il soulève une couverture et voit une poche rouge incandescente)
RICHIE: Hal!
(Hal surgit derrière le camion. Ils sont abasourdis par ce qu'ils voient)
(Un bar de Roswell)
UN HOMME AU BAR: Mon cousin, qui est dans les pompiers, dit qu'il avait vu un disque s'écraser.
UNE FEMME AU BAR: Le révérend Deaton dit que c'est la fin du monde.
TENANCIER DU BAR: Et moi, je dis que c'est le commencement. Une fois que tous ces pilotes seront partis, on aura beaucoup de mal à faire vivre cette ville. Sauf, si on reçoit d'autres pensionnaires.
UN HOMME AU BAR: Roswell, Nouveau-Mexique, la ville des petits hommes verts.
(Hal et Richie sont assis à une table devant une bière)
RICHIE: Ils rougeoyaient. C'est ça. Je n'ai pas rêvé. Je... je sais ce que j'ai vu.
HAL: On aurait dû leur demander d'où ils venaient.
RICHIE: Bien sûr! Déjà que Cassidy nous a hurlé dessus parce qu'on avait... un quart d'heure de retard. Ils sont peut-être revenus ici en amis?
HAL: Tu parles! On devrait déjà avoir décollé pour aller les bombarder là où ils ont atterri.
RICHIE: T'es pas dans un film de guerre. Quand il faudra passer à l'action, ils nous le diront. C'est la tienne. Je vais changer l'eau du poisson.
(Richie se lève et part. Hal se dirige vers le comptoir pour payer les boissons. Betty est présente et commence à lui parler)
HAL: Deux bières.
BETTY: Vous aussi, vous étiez au milieu des débris.
HAL: Vous êtes la petite dame qui s'est fait malmener par les flics. Les menottes n'ont pas trop abîmé vos poignets, à ce que je vois.
BETTY: Oh! La police m'a gentiment escortée. Betty Osorio, du Star-Telegram.
HAL: Hal Carver. Aucun commentaire.
BETTY: Oh! Vous voulez quelque chose alors?
HAL: Vous me donnez votre numéro?
BETTY: Vous ne m'appellerez pas. Je suis sûre.
HAL: Moi, je vous dis que je vous appellerai.
BETTY: On vous a donné l'ordre de ramener le camion. Il y avait quoi dedans?
HAL: Vous venez de tout gâcher. C'est dommage.
BETTY: Qu'est-ce que vous vouliez aller bombarder tout à l'heure?
HAL: Je suis désolé, mais je ne peux pas vous en parler ou bien, on vous tuerait.
(Hal revient à sa table et s'assoit. Cavitt, qui a vu Hal discuter avec Betty, le rejoint immédiatement)
CAVITT: Je peux savoir ce qui vous prend de parler à cette journaliste?
HAL: Oh! Elle voulait se faire payer un verre. Ça s'arrête là. Elle a vu que je marchais pas et elle est partie.
CAVITT: N'oubliez pas que la presse à bel et bien détruit la réputation du Major Marcel en quelques lignes.
HAL: Heu! Au cas où vous l'ignoreriez, Marcel a dit qu'il avait vu une soucoupe volante.
CAVITT: Erreur. C'était un ballon-sonde. Ne parlez plus à cette fille.
HAL: Faut aller dormir. Il va être tard.
(La chambre de Rosemary)
(Isabel interprète Rosemary, la petite amie de Hal)
HAL (Voix-off): C'est à cette même époque... que j'allais souvent voir une fille, sauf que c'était pas une fille... mais une femme. Rosemary avait été veuve une fois et divorcée deux fois... Le tout, avant qu'elle ait 25 ans. Notre relation reposait sur un plaisir pur et simple.
HAL: (en parlant du fait qu'elle se vernit les ongles des pieds) Les danseuses de Cabaret, en France, font pareil.
ROSEMARY: Ce n'est sans doute pas la seule chose que nous faisons en commun. Tu as oublié tes chaussettes.
(Hal jette un coup d'œil aux chaussettes)
HAL: C'est pas les miennes.
ROSEMARY: Bien!
(Hal sort l'objet qu'il a ramassé sur les lieux du crash de sa poche)
HAL: Veux-tu que je te parle de ma journée?
ROSEMARY: Absolument pas.
(Rosemary se dirige vers Hal et s'assoit sur lui)
HAL: T'as bien raison.
(Ils s'embrassent quand Hal voit quelqu'un dehors, qui les regarde. Cette personne est vêtue d'un imper et a un chapeau mou sur la tête)
HAL: Hé! Faut pas te gêner!
(Il se lève mais, quand il arrive à la fenêtre, il n'y a plus personne)
Aujourd'hui
(Le Crashdown)
(Hal et Michael déjeunent)
MARIA: Vous voulez peut-être un peu de frites?
HAL: Non. Tu vas m'apporter la même chose.
MARIA: Ce sera votre troisième Banana Split.
MICHAEL: Et alors? T'es de la police? Et en plus, on travaille.
MARIA: Si ton ami a une gastro et que tu dois la gérer, faudra pas venir pleurer.
AL: Demande la note. On continuera plus tard.
MICHAEL: N'oubliez pas que vous avez une réunion.
HAL: Pour tout te dire petit... je me demande si je vais pas faire l'impasse.
MICHAEL: Il est tôt encore. Vous avez peut-être envie de revoir certains endroits?
HAL: D'accord mais, comment on y va?
(Michael va dans la salle de repos pour demander un service à Maria)
MICHAEL: Tu peux me dépanner?
MARIA: Moi, je vais te rappeler le protocole téléphonique. Un correspondant laisse un message. L'autre correspondant rappelle. Sauf si la personne est très souffrante, coincée ou carrément tarée.
MICHAEL: Ecoutes, je voudrais te demander...
MARIA: Il me semble que je me suis montrée patiente. Je me suis même efforcée de ne rien dire. Mais là, c'est trop. En plus, c'est pas une vraie blonde.
MICHAEL: Mais qui?
MARIA: Je te replante le décor alors? Toi. Courtney. Dans la petite allée sombre, derrière. Et moi devant éviter que le pire se produise.
MICHAEL: Ecoutes! Tes crises de jalousie, ça devient fatigant. Alors, accepte le fait que je suis extraterrestre, que tu es humaine et que tout nous sépare.
MARIA: Tu oublies que tu bosses avec des humains et puis, il y a le vieux, là aussi.
MICHAEL: Cet homme a des choses à m'apprendre sur le crash de 47.
MARIA: Oh!
MICHAEL: Des choses qui comptent beaucoup pour moi. Il faut que je le promène pour lui rafraîchir la mémoire. J'ai donc besoin... d'une voiture.
MARIA: Tu sais pas encore que... quand un humain veut voyager, il prend une voiture, et quand un extraterrestre doit voyager, il prend une soucoupe. Oh! Vas en louer une.
MICHAEL: Attends Maria! C'est d'abord pour ce vieil homme que je fais ça. Pas tellement pour moi. Ça devrait te faire réfléchir.
MARIA: Très bien. Mais, si je le fais, c'est parce que je regretterai toujours de ne pas avoir vu Papi DeLuca, avant sa mort.
MICHAEL: Mets les repas sur ma note et n'oublies pas la réduction pour les vieux.
MARIA: Quel taré!
(Maria ouvre la porte avec un plateau dans les mains mais, ce n'est pas elle que nous voyons sortir, c'est Betty Osorio)
1947
(Betty a rendez-vous avec Hal au bar)
BETTY: Oh! Vous êtes là.
HAL: Vous voulez absolument qu'on se voie ici? Parce que le petit salon en face sert de très bonnes viennoiseries au petit déjeuner.
BETTY: Venez vous asseoir.
(Betty amène Hal vers une table où se trouve Yvonne White, jouée par Liz. Elle les attend. Elle semble apeurée)
BETTY: Hal Carver. Yvonne White. Infirmière à la base.
YVONNE: Merci de me rencontrer.
HAL: Euh! Vous m'expliquez?
BETTY: Yvonne est venue me voir car elle a vu des choses qu'elle ne peut expliquer. Et, j'ai pensé qu'à vous deux...
HAL (à Yvonne): Je suis désolé, Madame. J'ai été ravi de vous rencontrer mais je ne peux pas rester. (A Betty): Ne me rappelez pas.
BETTY: Ecoutez au moins ce qu'elle a à dire.
HAL: Je suis venu en pensant que nous avions rendez-vous.
BETTY: Carver, vous me flattez, mais peut-être que votre version recoupe la sienne?
HAL: Prenez votre calepin et écrivez ceci. Il s'agissait d'un ballon-sonde.
BETTY: Vous savez que ce n'est pas vrai. Si des extraterrestres ont atterri à Roswell, le pays a le droit de savoir, non?
HAL: Vous n'êtes pas patriote. Vous voulez offrir une première page à votre journal.
BETTY: Comment osez-vous me parler de la sorte?
HAL: Faites votre métier et je surveillerai mon langage.
(Hal retourne chez Rosemary et y trouve l'adjoint Valenti sur le lit. La chambre est sans dessus dessous)
HAL: Ma chérie, tu n'imagines pas ce que je... Jim.
JIM: Hal.
HAL: Heu! C'était ses chaussettes?
ROSEMARY: La police militaire est passée. L'adjoint Valenti allait m'aider à ranger. J'ai essayé de t'appeler à la base mais le standard était occupé.
(Bureau militaire)
(Hal arrive au bureau très énervé. Il fait irruption dans le bureau du Colonel Cassidy. Dixie, la secrétaire de Cassidy, l'accueille. Dixie est interprétée par Tess)
DIXIE: Salut, Hal. Hal!
HAL: Qu'est-ce que la police militaire faisait au domicile de mon amie?
DIXIE: Désolée, mon Colonel. Je n'ai pas pu l'empêcher de...
CASSIDY: Ça ira, Dixie. Fermez la porte.
DIXIE: A vos ordres.
HAL: C'est une civile, mon Colonel.
CASSIDY: Capitaine, je vous conseille de baisser d'un ton. Où étiez-vous ce matin? Parker ne prend pas son poste avant 11h00.
HAL: Vous m'avez fait suivre, n'est-ce pas?
CASSIDY: Vous avez revu cette journaliste et vous lui avez parlé.
HAL: C'est une violation de mes droits.
CASSIDY (se lève et hurle): Est-ce que vous savez combien de premiers lieutenants attendent de pouvoir s'asseoir dans le cockpit d'un B-29? Vous voulez repartir en mission? Alors, je vous conseille d'adopter un autre profil et de terminer votre suspension, en évitant de faire parler de vous. Est-ce que c'est clair?
HAL: Oui, mon Colonel.
CASSIDY: Est-ce que c'est clair?
HAL: Oui, mon Colonel.
CASSIDY: Des télégrammes et des lettres doivent être envoyés aux familles de deux deuxièmes classe: Filer et McCarthy. Ils sont morts, dans un accident de Jeep, ce matin. Voici les deux dossiers. Je vous conseille de les lire. Exécution.
(Hal retourne à son bureau et jette sa lampe contre le mur. Il prend le téléphone et appelle Yvonne White)
HAL: L'hôpital. Yvonne White. Elle est infirmière.
YVONNE: Allô!
HAL: Yvonne. Hal Carver. Nous nous sommes vus tout à l'heure. Peut-être qu'on pourrait se voir sans cette journaliste à la noix?
YVONNE: Heu! Je ne peux pas. Je... je dois partir à Londres, aujourd'hui. Je prends le car pour l'aéroport ce soir.
HAL: On se voit là-bas.
(Station d'autobus)
(Yvonne et Hal sont dans sa voiture. Il pleut des cordes dehors)
YVONNE: Les deux cadavres ressemblaient exactement à ça. (Elle montre un dessin qu'elle a fait)
HAL: Qui faisait l'autopsie?
YVONNE: Des médecins que je n'avais jamais vus. Ils avaient besoin d'une assistante et on m'y a envoyée. Je suis sûre que ces créatures ne sont pas des mammifères. J'ai vu leurs mains, leurs visages, leurs organes, ils n'ont rien de commun avec ce qui existe.
HAL: Et personne n'a pu vous dire ce que c'était?
YVONNE: J'ai vu arriver un général très haut placé, un peu après l'autopsie. Il m'a dit de ne pas en parler.
HAL: Vous avez appelé Betty?
YVONNE: Elle était prête à m'écouter. Je n'en dors plus Commandant. Je veux partir le plus loin possible de Roswell... pour oublier tout ce que j'ai vu ici.
HAL: Bonne chance, alors.
(Yvonne s'en va et se dirige vers le bus le plus proche. Hal allume une cigarette. Soudain, il y a un grand cri. Hal sort rapidement de sa voiture et monte dans le car rempli de soldats)
HAL: Où est la fille? L'infirmière qui était là?
CHAUFFEUR: J'ai pas vu d'infirmière.
(Bureau militaire)
DIXIE: Oh! Ça va? Il ne t'a pas trop abîmé le Colonel?
HAL: Heu! Dixie, est-ce que je peux localiser un avion transport de troupes qui va à Londres?
DIXIE: Euh! Je sais pas ce que tu veux faire mais, tu devrais laisser tomber. Tout le monde dit que tu es un peu trop curieux. Et le Colonel le dit aussi.
HAL: C'est pour prendre des nouvelles de quelqu'un.
DIXIE: C'est pour toi que tu devrais t'inquiéter.
HAL: Tu t'inquiètes pour moi. C'est gentil. Je te ferai visiter une forteresse volante quand t'auras une perm.
DIXIE: Oh! La coiffeuse ne va pas être contente si je suis en retard. Encore mes bouclettes.
(Hal jette un coup d'œil au dossier "confidentiel" que Dixie a posé sur le bureau. Il décachette l'enveloppe et trouve des photos de jeunes hommes morts. Ils portent une trace de main argentée sur le torse)
(Hangar 20, sur la base)
(Hal veut voir les débris du crash qui y sont entreposés)
HAL: Repos.
GARDE: A vos ordres.
HAL: Je faisais partie de l'équipe qui a ramené le camion au hangar. Le Colonel Cassidy m'a demandé de faire un rapport.
(Il tend un ordre de mission au soldat)
GARDE: Oui, mon Capitaine. Allez-y.
(Richie sort du hangar et arrête Hal)
RICHIE: Qu'est-ce qui se passe?
HAL: Je dois faire un inventaire pour Cassidy.
RICHIE: Tu ne peux pas entrer. Tu ne t'es pas vu remettre d'accréditation.
HAL: Toi, t'as pas eu de mal à l'avoir.
RICHIE: Ce hangar, j'en suis responsable.
HAL: Laisses-moi regarder.
RICHIE: Y a rien à voir.
HAL: Depuis le crash, tous les militaires, toutes les stations de radio ainsi que la presse disent que c'est un ballon-sonde qui s'est écrasé. Toi et moi, on sait bien que c'est faux. On nous a caché certains rapports et ces rapports...
RICHIE: Tu ne peux pas rester là.
HAL: De quoi as-tu le plus peur? De ce que tu sais? Ou de ce qu'on ne veut pas nous dire?
RICHIE: Hal, arrêtons là cette conversation. Laisses-moi faire mon travail.
(Au garde) Le Capitaine va s'en aller.
HAL (Voix-off): Le pauvre Dotie était complètement prisonnier du secret. Alors, j'avais plus le choix. Il fallait que je revoie cette journaliste.
(Au bord d'une route dans le desert)
(Hal a rendez-vous avec Betty,)
BETTY: Oh! Désolée pour ce contretemps mais ma voiture est possédée par le démon.
HAL: Je regarderai si vous voulez.
BETTY: Oh! Elle a déjà été réparée. Un moteur, c'est comme un homme. Il suffit de lui remettre de l'huile et il démarre avec un beau sourire.
HAL: Vous êtes une manuelle. Je l'ignorais.
BETTY: Alors, qu'avez-vous appris?
HAL: Non, vous d'abord.
BETTY: Un employé de la maison funéraire m'a appelé pour me dire qu'un médecin militaire lui avait commandé deux cercueils en disant que c'était pour des enfants.
HAL: Pour quoi faire?
BETTY: Pour enterrer des choses. A vous.
HAL: Le Colonel m'a demandé de rédiger un début de rapport sur deux soldats qui seraient morts dans un accident de voiture.
BETTY: Qu'est-ce qui s'est passé?
AL: Ils sont allés sur les lieux du crash... en fouillant, ils sont tombés sur deux sacs mesurant moins de deux mètres. Ils allaient prévenir leur supérieur quand quelque chose les a surpris. Un témoin dit avoir vu deux silhouettes de couleur blanche et après, une lumière incandescente. Ils n'ont pas pu se défendre.
BETTY: Les extraterrestres les ont tués?
HAL: Mon frère a été tué à Manila Bay. Et j'ai vu ma mère ouvrir le télégramme. Ces soldats méritent mieux que ça. Et leurs familles méritent la vérité.
(Hal remet le dossier "confidentiel" à Betty)
HAL: Tout est là-dedans.
BETTY: Seriez-vous prêt à aller plus loin? Je dois savoir. Si ce dossier est exposé au grand jour, vous serez ou bien un héros, ou un traître.
Aujourd'hui
(Dans le désert au même endroit de la rencontre entre Betty et Hal)
(Michael et Hal sont sur le capot de la Jetta. Michael va à l'arrière de la voiture et transforme en bière une des bouteilles de soda posées sur le siège arrière)
HAL: On a beau courir vite, le temps finit toujours par vous rattraper.
(Michael transforme du coca en bière et en donne une à Hal)
MICHAEL: Ma copine en a toujours à l'arrière. Elle aime bien avoir ses petites provisions.
HAL: La fille qui nous a servi au restaurant?
MICHAEL: Ouais!
HAL: C'est sérieux entre elle et toi?
MICHAEL: Non, c'est rien. C'est... Enfin, c'était... c'était rien parce que c'est fini.
HAL: Tu me feras pas croire ça. Tu sais, moi... j'ai jamais été amoureux mais... mais ce soir là, j'avais la tête dans les étoiles. Cette fille était près de moi. Elle en savait autant que moi. Alors, aujourd'hui, je me dis que... que j'aurais dû l'embrasser.
MICHAEL: Pourquoi? Qu'est-ce qui est arrivé à Betty?
HAL: T'as une autre bière?
1947
(Le bar)
(Richie est au comptoir, buvant pour oublier ses problèmes. Hal le rejoint)
HAL: Pas facile de suivre les ordres? Hein!
RICHIE: Je suis qu'un lâche. Tu le sais bien.
HAL: Tu es saoul.
RICHIE: C'est pas pour ça que tu me feras parler.
HAL: Si tu me disais ce qu'il y a?
RICHIE: T'avais raison. J'ai vu des choses. Et... je les ai entendus dire ce qu'ils allaient faire. Moi... moi j'ai été un bon soldat. J'ai fermé ma gueule. Je sais pas... Je me demande si j'ai bien fait. Je me demande si je suis du bon côté. On est du bon côté, Hal?
HAL: Il faut pas t'inquiéter. Y a des gens qu'on connaît, des amis qui veulent connaître la vérité, autant que nous. Demain matin, le monde aura fait un pas vers cette vérité.
RICHIE: Pourquoi?
HAL: Parce que dès demain matin, ce sera dans le journal. Tu veux que je te ramène?
(Richie secoue la tête)
HAL: Au revoir.
(Hal part. Une des personnes se trouvant à côté de Richie se retourne. C'est Cavitt, en civil. Il a écouté toute leur conversation)
CAVITT: Bravo, Capitaine.
(Cavitt lui donne une tape sur l'épaule)
RICHIE: Ne me touchez pas!
(Cavitt sort suivi de trois militaires)
(Le matin, Hal achète plusieurs journaux dont le "Herald Tribune", le "New York News" et le "Los Angeles Globe". Rien. Il n'y a aucune référence aux extraterrestres)
HAL (Voix-off): C'était un matin qui ressemblait aux autres. Trop, peut-être. L'article n'était sorti dans aucun journal.
(Hal téléphone au journal où travaille Betty)
STANDARDISTE: Ici le Star-Telegram.
HAL: Oui. Je voudrais parler à Betty Osorio.
STANDARDISTE: Ne quittez pas. Je suis désolée. Mlle Osorio n'est pas là. Voulez-vous lui laisser un message?
HAL: Non. Non, merci.
(Le bureau militaire)
(Hal trouve une lettre de démission posée sur son bureau)
HAL (en lui-même): Ministère de la Défense. Lettre de démission.
(Il va directement dans le bureau de Cassidy où il trouve Richie. On voit sur la feuille de démission les mots insubordination, démobilisation immédiate)
HAL: Où est Cassidy?
RICHIE: Je prends la relève.
HAL: Tu es au courant pour ça? Tu es au courant, oui ou non?!
RICHIE: T'avais pas à divulguer des informations...
HAL: Alors, tu m'as balancé!
RICHIE: J'ai reçu des ordres. Je ne l'ai pas choisi.
HAL: Tu m'as prouvé toute ton amitié!
RICHIE: Signes ta démission. Pars la tête haute et tout le monde s'en portera mieux.
HAL: Il faudra qu'on me traîne hors de cette base.
RICHIE: T'es un incapable, Carver. Alors, pourquoi tu ne déciderais pas de renoncer à l'armée?
(Hal frappe Richie en pleine figure)
RICHIE: Sais-tu que tu as énervé beaucoup de monde? Ils voulaient se débarrasser de toi mais je les ai convaincus de faire un compromis. Signes ta démission ou bien, ils iront beaucoup plus loin que tu ne l'imagines.
(Richie sort des photos d'un dossier posé sur le bureau. Il y a des clichés de Hal avec Rosemary. Hal signe, à contrecœur, la lettre de démission)
HAL: J'espère que tu l'auras ta maison avec ton petit jardin... parce que c'est tout ce que tu mérites.
(Hal va au bar)
HAL: Comme d'habitude, Pete.
PETE: Tiens! Carver. J'ai reçu une enveloppe pour toi.
HAL: Hein ?
PETE: Si mon bar doit de servir de boîte aux lettres, je vais te prendre un supplément sur chaque verre que tu boiras.
(Pete donne une enveloppe à Hal. C'est un message de Betty avec un numéro de téléphone et une clé. Hal va au téléphone et compose le numéro)
HAL (en lui-même): Dès que vous aurez reçu ceci, appelez-moi.
LA SOEUR DE BETTY (Nous entendons la voix de Courtney au bout du fil): Allô!
HAL: Betty.
LA SOEUR DE BETTY: Non. C'est sa sœur.
HAL: Euh! Puis-je parler à Betty?
LA SOEUR DE BETTY: Elle est morte. Elle a eu un accident de voiture, hier. Qui êtes-vous?
HAL: Heu! Je suis... C'est... C'est une erreur.
(Hal se rend à l'endroit indiqué sur le message de Betty et ouvre la porte avec la clé qu'elle lui a laissée, puis il va directement à la morgue)
(Dans la pièce, il y a huit incubateurs extraterrestres, divisés en deux groupes de quatre. Il photographie ces huit poches avec son appareil puis, quand il relève la tête, il voit l'image d'un médecin mort se refléter dans le miroir. Il regarde alors le sol et voit deux cadavres. Ils ont des empreintes de main argentées sur le torse. Hal commence à les prendre en photo. Il y a huit cercueils dans la pièce. Il regarde à nouveau vers le miroir et voit deux silhouettes blanches et incandescentes. Il se retourne et les voie sortir de derrière le rideau. L'une des deux lève la main, c'est alors qu'il se cache derrière les poches)
HAL (Voix-off): As-tu déjà entendu le cri que pousse une femelle ourse lorsque quelque chose s'interpose entre ses petits et elle? Je peux te dire que ça fait peur. C'est à ce moment-là, que je me suis rendu compte que ma peur n'était pas fondée. Ce n'était pas nous qu'ils voulaient.
HAL: Je vais m'en aller. Sauvez-les.
(Hal quitte la morgue. C'est alors qu'il entend des bruits de pas se rapprocher. Ce sont trois personnes qui s'apprêtent à entrer dans la morgue. Il tire l'alarme à incendie et les interpelle)
HAL: Hé!
(Deux des trois soldats le poursuivent à travers la base. Hal s'échappe en escaladant un grillage mais son appareil photo tombe sur le sol de l'autre côté. Les deux soldats se rapprochant, Hal laisse l'appareil)
Aujourd'hui
(En dehors de Roswell)
(Hal a disposé quelques bouteilles sur une épave de camion et tire dessus avec son arme)
HAL: Tu veux essayer?
MICHAEL: Qu'est-ce qu'il y avait? A l'intérieur des poches?
HAL: Je ne suis jamais allé aussi loin en racontant cette histoire. Et j'en n'ai pas envie.
MICHAEL: S'il vous plaît.
HAL: J'ai vu que ça ressemblait à des fœtus et il y en avait quatre par poche. Huit au total. Cette même nuit, j'ai pris mes affaires et... je ne suis jamais revenu. La base était en alerte et dans ces cas là... y a pas moyen de sortir et encore moins de s'échapper... Voilà toute l'histoire de Hal Carver. La seule fois de ma vie où je passe à deux doigts de la mort pour sauver je ne sais quoi... et le tout est allé en Enfer.
(Michael lève la main, Hal relève la tête et voit Michael faire exploser les bouteilles à distance)
MICHAEL: Vous m'avez sauvé.
(Il se retourne vers Hal qui ne parvenait pas à allumer sa cigarette. Michael créé une flamme sur son pouce. Hal en perd sa cigarette. Puis ils s'étreignent)
(Au lycée)
(Liz est devant son casier. Michael la rejoint)
MICHAEL: T'as pas vu Max?
LIZ: Oh! Michael. Euh! Non. Il a dit qu'il repasserait peut-être au Crashdown, dans la soirée.
MICHAEL: Heu! Ça va?
LIZ: Moi? Oui. Ça va. Pourquoi?
MICHAEL: L'histoire de Whitaker et des coups de fil... on va régler ça.
LIZ: Je sais.
MICHAEL: Et, euh..., pour ce matin... je... je m'excuse.
LIZ: Merci. C'est Max qui t'a demandé de faire ça?
MICHAEL: Quoi?
LIZ: D'être tout gentil, comme ça.
MICHAEL: J'ai pas besoin de Max pour ça.
(Michael s'en va)
LIZ: Ça fait plaisir.
(Michael se retourne et sourit)
(La grotte des incubateurs)
(Michael a emmené Maria à la chambre du granilith)
MICHAEL: Voilà pourquoi je n'ai pas répondu à tes messages.
MARIA: Oh! Mon Dieu! Qu'est-ce que c'est?
MICHAEL: Je ne sais pas... mais je compte bien sur toi pour m'aider à trouver.
MARIA: "Moi?" Je croyais que je comptais pas pour toi?
MICHAEL: J'ai pris un cours d'histoire aujourd'hui... Et j'en conclue ceci... je te dois plus que je ne l'imagine... ainsi qu'à Liz, Alex, et Valenti, et à un vieil homme qui s'appelle Hal qui joue au bridge et habite en Floride. Je ne l'avais jamais réalisé... Aujourd'hui, je le sais.
(Michael tend ses mains vers Maria)
MICHAEL: Merci.
(Maria met ses mains dans les siennes)
MARIA: Pas de quoi. Qu'est-ce qu'il y a?
MICHAEL: Heu! Les poches où nous étions Max, Isabel, Tess et moi?
MARIA: Tu veux dire les incubateurs?
MICHAEL: Heu! Oui. Il se pourrait qu'il y en ait d'autres, pas très loin.
(Fin de l'épisode)
Merci à Crashdown0